Quomodo Vales ?

Thursday, August 03, 2006

Les Etats-Unis ne sont pas la Communauté internationale

Oui cher Francis, je partage ton inquiétude devant l'inertie de l'Occident, face au drame des Libanais.
Les discours de la "bien-pensence" évoquent à longueur de journées le rôle que doit jouer la Communauté internationale dans la crise prohce-orientale. A mon sens, ce terme est galvaudé. A vrai dire, il n'est question ici que de l'Occident. Merci de l'avoir souligné. La communauté internationale est un tout et donc englobe l'Occident, le monde arabo-musulman, entre autres. Pour moi, c'est une erreur grossière de réduire la vaste communauté des Etats à une poignée de gouvernements impérialistes et avides de puissance.
Au lieu de parler de la Communauté internationale, il faudrait plutôt placer les Etats-Unis et certains de leurs Alliés européens devant leurs responsabilités. Dans cette crise libanaise, ils affichent, avec un cynisme absolu, une indifférence coupable vis à vis de la destruction d'un pays souverain par leur allié.
La France se bat désespérément seule pour ramener un semblant de paix dans cette région maudite. Mais face à la volonté de nuisance doublée de la toute puissance de l'Oncle Sam, sa lutte est perdue d'avance. Elle rame à contrecourant alors que la vague est puissante et dangereuse.
Je suis sidéré de constater que ceux qui gouvernent le monde sont lâches quand il s'agit de remettre un pays dans le droit chemin, cas d'Israël et de la Corée du Nord, mais qu'ils sont au contraire va-t-en guerre lorsqu'il s'agit de pays moins dangereux tels que l'Irak ou la Syrie.
Qui a oublié que George Bush, peu avant son aventure desastreuse en Irak; citait celui-ci comme le pays le plus dangereux pour la paix et la sécurité internationales? Les armes de destruction massive dont il voulait débarrasser le monde sont restées introuvables. C'est à se deander si ce n'est lui qui voulait détruire massivement un pays!
D'après, le sieur Bush, le monde devait être plus sûr grâce à son intervention militaire. Permettez-moi d'en douter. Au contraire, je pense que l'insécurité et le terrorisme ont trouvé, dans l'aventure américaine, le terreau privilégié pour prospérer.
Il avait promis la création d'un Etat palestinien indépendant, libre aux côtés d'Israël en 2005. Plus d'une année est passée sans que la situation évolue d'un iota. On pourrait même dire sans risque de se tromper qu'avec sa réélection, c'est le retour à la case départ.
L'ONU, impuissante, laisse faire. Elle est prise en otage par la puissante Amérique et ses alliés de choc. Elle est devenue une coquille vide dont peuvent se servir les Etats-Unis chaque fois qu'ils en besoin, quand il ne faut pas froisser l'égo d'un de leurs alliés européens. A titre d'illustration, il se murmure que Washington devrait co-présenter avec Paris un projet de résolution en fin de semaine sur la crise libanaise.

Et l'Union européenne dans tout ça?
Ce syndicat d'Etats qui n'ont que l'espace géographique comme dénominateur commun patauge. L'UE donne l'impression de savoir ce qu'il faut faire pour résoudre le conflit israëlo-arabe, mais jusqu'à présent elle est plus efficace dans l'acheminement de l'aide humanitaire. Ne lui demandez pas plus qu'elle n'en a la capacité.^Même la plus belle fille du monde ne donne que ce qu'elle a!
Preuve de cette faiblesse inquiétante, tous les envoyés de l'UE au Proche-Orient sont allègrement snobés par les dirigeants de l'Etat hébreu. Fort du soutien de Washington, Jérusalem fait la pluie et le beau temps en Palestine et maintenant au Liban sans égards aux appels répétés de l'Union européenne, soi-disant pour défendre sa sécurité et ses propres intérêts.

Mais sérieusement, quelle sécurité Israël va-t-il chercher en détruisant les ponts, les usines et l'immobilier libanais? On va atteindre bientôt le millier de morts, en grande majorité les enfants, les vieillards et les civils.
Tout ceci sous la bienveillante bénédiction, hélas! de la "Communauté internationale", pardon d'une partie de l'Occident.

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